"Ο λόγος ο εφήμερος βαστά μόνο μια μέρα
το άρωμά του όμως κρατεί και νύχτα και ημέρα"
Στ.Γ.Κ., Νοε. 2010

Ballade de viellesse (en francais, par Mimi, 2007)

 

 

 

 

La VIEILLE

“Son temps s’est raccourci, ses gestes sont menus/Elle avance petit et un pied aprés l’autre

Ses os sont torturés, son dos en est bossu/Ses soucis ne sont déjà plus les mêmes que les nôtres.

Elle marche courbée mais son pas est léger/Ses préoccupations, le temps les a changées

Elle ne pense plus à ces années qui arrivent/Elle le sait trés bien qu’elle va vers l’autre rive.

Mais elle n’en souffre pas, elle va l’âme en paix/Elle a mené sa vie aussi loin que possible

Elle a aimé un homme et lui a tout donné/Elle finit ses jours qui se suivent, paisibles.

Ses souvenirs sont prés de son lointain passé/Elle oublie la tristesse des dernières années

Ses enfants sont partis vers d’autres horizons/Mais elle, elle n’oublie pas. Elle vit avec Gaston.

Ce jeune militaire qui partait mais avant/Il voulait faire d’elle une femme, une mère

Qui sait s’il reviendrait de cette sale guerre/Son père y est resté et son frère, le grand.

Elle oublie tout ce temps qui s’est enfui depuis/Qu’elle a fermé sa tombe, l’a bénite de buis

Parfoin même elle lui parle et lui qui est si bon/Au delà de la mort, toujours il lui répond.


Bientôt, bientôt tu vois, je vais te retrouver/Tu m’accompagneras, tu me tiendras la main

Te souviens-tu Gaston, combien j’aimais l’été/Toi tu étais jaloux, tu traitais de vauriens

Tous ces gars du village qui me faisaient la cour/Mais au fond tu savais! Oui, tu savais trés bien

Que tu étais celui que j’aimerais toujours/Au delà de mes nuits, au delà de nos jours.

Nous ne le disions pas, nous avions nos pudeurs/Nous frôlions du regard, nos yeux faisaient le reste

Nous nous parlions d’amour mais pas besoin de gestes/Vous les garçons saviez respecter nos candeurs.

Nos robes étaient longues mais d’un souffle parfois/La cheville dévoilait plus que vous attendiez


Je n’oublierai jamais la toute première fois/Où tu osas baiser ma chevelure dorée.

Nous nous retrouverons un beau jour quelque part/Ce sera comme avant, nous serons jeunes et beaux

Tu baiseras ma main, soulevant ton chapeau/Ce sera l’arrivée, nullement un départ.

Pour nous les jours seront à jamais d’insouciance/Nous ferons comme avant, garderons nos silences

Nous fermerons nos yeux n’écoutant que nos coeurs/Vois-tu mon cher Gaston, ce sera le bonheur!”

(Μιμή) 2007)


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