"Ο λόγος ο εφήμερος βαστά μόνο μια μέρα
το άρωμά του όμως κρατεί και νύχτα και ημέρα"
Στ.Γ.Κ., Νοε. 2010

Le metier, nos pensees, notre but

ΜΙΑ ΙΣΤΟΡΙΑ, ΓΙΑ ΤΟ ΠΩΣ ΧΕΙΡΙΖΟΜΑΣΤΕ ΤΗ ΔΟΥΛΕΙΑ ΜΑΣ. ΕΙΝΑΙ ΘΕΜΑ ΣΚΕΨΗΣ ΚΑΙ ΣΤΟΧΩΝ:

“Un pèlerin (=προσκυνητής) en route vers Chartres voit un type fatigué, suant (=να ιδρώνει), qui casse des cailloux (=που έσπαγε πέτρες). Il s’approche de lui (=τον πλησίασε)  :

« Que faites-vous, monsieur ? »

« Vous voyez bien, je casse des cailloux, c’est dur, j’ai mal au dos, j’ai soif, j’ai chaud. Je fais un sous-métier (=ασκώ ένα κατώτερο επάγγελμα), je suis un sous-homme (=ένας κατώτερος άνθρωπος). »

Continuant, il voit plus loin un autre homme qui casse des cailloux ; lui n’a pas l’air mal :

« Monsieur, que faites-vous ? »

« Eh bien, je gagne ma vie(=κερδίζω τη ζωή μου). Je casse des cailloux, je n’ai pas trouvé d’autre métier (=δεν βρήκα άλλο επάγγελμα) pour nourrir (=να θρέψω ) ma famille, je suis bien content d’avoir celui-là. »

Poursuivant son chemin, le pèlerin s’approche d’un troisième casseur de cailloux, souriant (=χαμογελαστό), radieux (=ακτινοβόλο, να λάμπει) :

« Moi, Monsieur », dit-il, « je bâtis (=κτίζω) une cathédrale (=ένα καθεδρικό ναό). »

Le fait est le même (=τ0 γεγονός είναι το ίδιο), l’attribution du sens au fait(=η σημασία που δίνουμε σ΄αυτό) est totalement différent. Et cette attribution du sens vient de notre propre histoire et de notre contexte social.

Quand on a une cathédrale dans la tête, on ne casse pas les cailloux de la même façon.

Boris Cyrulnik « Les clés du bonheur ».

(Για την αντιγραφή Στ.Γ.Κ.)


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