Le metier, nos pensees, notre but
Posted on 15 Φεβ, 2011 in En français | 0 commentsΜΙΑ ΙΣΤΟΡΙΑ, ΓΙΑ ΤΟ ΠΩΣ ΧΕΙΡΙΖΟΜΑΣΤΕ ΤΗ ΔΟΥΛΕΙΑ ΜΑΣ. ΕΙΝΑΙ ΘΕΜΑ ΣΚΕΨΗΣ ΚΑΙ ΣΤΟΧΩΝ:
“Un pèlerin (=προσκυνητής) en route vers Chartres voit un type fatigué, suant (=να ιδρώνει), qui casse des cailloux (=που έσπαγε πέτρες). Il s’approche de lui (=τον πλησίασε) :
« Que faites-vous, monsieur ? »
« Vous voyez bien, je casse des cailloux, c’est dur, j’ai mal au dos, j’ai soif, j’ai chaud. Je fais un sous-métier (=ασκώ ένα κατώτερο επάγγελμα), je suis un sous-homme (=ένας κατώτερος άνθρωπος). »
Continuant, il voit plus loin un autre homme qui casse des cailloux ; lui n’a pas l’air mal :
« Monsieur, que faites-vous ? »
« Eh bien, je gagne ma vie(=κερδίζω τη ζωή μου). Je casse des cailloux, je n’ai pas trouvé d’autre métier (=δεν βρήκα άλλο επάγγελμα) pour nourrir (=να θρέψω ) ma famille, je suis bien content d’avoir celui-là. »
Poursuivant son chemin, le pèlerin s’approche d’un troisième casseur de cailloux, souriant (=χαμογελαστό), radieux (=ακτινοβόλο, να λάμπει) :
« Moi, Monsieur », dit-il, « je bâtis (=κτίζω) une cathédrale (=ένα καθεδρικό ναό). »
Le fait est le même (=τ0 γεγονός είναι το ίδιο), l’attribution du sens au fait(=η σημασία που δίνουμε σ΄αυτό) est totalement différent. Et cette attribution du sens vient de notre propre histoire et de notre contexte social.
Quand on a une cathédrale dans la tête, on ne casse pas les cailloux de la même façon.
Boris Cyrulnik « Les clés du bonheur ».
(Για την αντιγραφή Στ.Γ.Κ.)