"Ο λόγος ο εφήμερος βαστά μόνο μια μέρα
το άρωμά του όμως κρατεί και νύχτα και ημέρα"
Στ.Γ.Κ., Νοε. 2010

Le monde est un miroir

Le Monde comme Miroir

Dans un lointain pays vivait un vieil homme très sage. Il venait chaque jour s’asseoir sur un banc de pierre, à l’entrée de la ville. Il aimait regarder passer les gens: les marchands qui partaient pour de lointains voyages, les paysans qui venaient vendre leurs produits au marché, les voyageurs qui arrivaient de loin. Il veillait aussi sur ses petits-enfants qui jouaient au pied des murailles.

Ce jour-là, il vit arriver de loin un voyageur avec un baluchon qui l’aborda, discuta un moment avec lui et finit par lui demander:

- Dis-moi, vieil homme, toi qui as toujours vécu ici, comment sont les gens qui vivent dans cette cité ?

- D’où viens-tu ? interrogea le vieillard.

- De la ville qui est derrière la montagne.

- Et comment étaient les gens là-bas ?

- Ils n’étaient pas très intéressants. Je les ai trouvés froids, mesquins et renfermés.

- Ici, les gens te sembleront aussi froids, mesquins et renfermés, dit notre vieux sage.

Et le voyageur, poursuivant son voyage, disparut dans les ruelles de la ville.

Un peu plus tard, un autre voyageur engagea la même conversation avec le vieil homme et finit par lui poser la même question:

- Dis-moi comment sont les gens qui vivent ici ?

- D’où viens-tu ? demanda le vieil homme.

- De la ville qui est derrière la montagne.

- Et comment as-tu trouvé les gens là-bas ?

- Ils étaient formidables, rétorqua le voyageur, tandis que son visage s’illuminait. Ils étaient généreux, aimables et chaleureux.

- Ici, dit le vieil homme, tu trouveras aussi les gens généreux, aimables et

chaleureux.

Et le voyageur disparut dans les ruelles de la ville.

À ce moment, un des gosses qui jouait à proximité s’approcha de son grand-père, et, le tirant par la manche, lui dit:

- Tu dis des mensonges, grand-père, ce n’est pas bien. Tu m’as appris à ne pas mentir et tu viens de dire à ce voyageur le contraire de ce que tu as dit à l’autre.

- Réfléchis bien, répondit le grand-père, moi, lors de ces échanges, je n’ai rien dit. Ce sont eux qui ont affirmé que les choses se passaient ainsi. Je n’ai fait que leur server de miroir et refléter leur propre façon de vivre et de voir les choses. Si tu le veux, nous pouvons partir à la recherche de nos deux voyageurs et leur demander leurs premières impressions sur les habitants de cette ville. Mais ce n’est pas nécessaire, car je sais déjà ce que chacun d’eux va nous raconter. Et tu peux le deviner toi aussi.

[Vieux conte oriental. Ce conte a été transmis oralement a M. Brulhart qui ignore son origine exacte. Si vous la connaissez, merci de la lui transmettre: mail to:c.brulhart@bluewin.ch]

Brulhart est un ami suisse avec qui on a des contacts. Vous pouvez voir son site (a droite,  ΣΥΝΔΕΣΜΟΙ)

Στ.Γ.Κ.

P/S. Et voila un poeme inspire de l’ image a gauche du texte:

Habillé son regard
Déshabille le miroir
Et toute nue
Là voici
Dans ses tranches de l’âge
Qui la renvoient
Enfant adolescente
Puis femme
Jusque son dernier jour
Femme elle se verra telle
Car c’est en elle tellement
Ce doux reflet de son être

Annick

Belle interprétation de l’image que cette femme voit en se  regardant dans le miroir …(Le Monde, le 13 Nov. 2008)


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